L'Autopartage : Un Pilier de la Décarbonation dans les Zones à Faibles Émissions (ZFE)

 

Dans un contexte de crise climatique pressante, les Zones à Faibles Émissions (ZFE) se révèlent être un outil environnemental essentiel. 

L’autopartage joue un rôle central dans le soutien au développement des ZFE, qui deviendront obligatoires d’ici la fin 2024 dans les villes de plus de 150 000 habitants. 

Cet article vise à expliquer pourquoi et comment.

Qu’est-ce qu’une ZFE ?

Une Zone à Faible Émission (ZFE) désigne une zone urbaine où des mesures spécifiques sont mises en place pour restreindre l’accès des véhicules les plus polluants.

L’objectif premier des ZFE est de réduire la pollution de l’air et d’améliorer la qualité de l’air dans les zones urbaines en limitant la circulation des véhicules émettant des quantités significatives de polluants, tels que les particules fines, les oxydes d’azote (NOx) et d’autres gaz nocifs.

Quelques critères ZFE

Les ZFE opèrent généralement en interdisant l’accès aux véhicules diesel anciens ou fortement polluants, ainsi qu’aux véhicules à essence anciens qui ne respectent pas les normes d’émissions les plus récentes. 

Pour surveiller et faire respecter ces restrictions, divers systèmes de contrôle, notamment des caméras de lecture de plaques d’immatriculation, peuvent être utilisés. Les véhicules électriques et ceux fonctionnant à partir de sources d’énergie propre sont généralement exemptés de ces restrictions.

Les ZFE sont établies par les autorités locales ou municipales dans le but de réduire la pollution atmosphérique, de lutter contre le changement climatique et de favoriser des modes de déplacement plus respectueux de l’environnement.

Comment la technologie de l’autopartage peut contribuer aux ZFE ?

Le service d’autopartage joue un rôle essentiel dans la promotion du développement des ZFE. En encourageant l’utilisation de voitures partagées et la combinaison de divers modes de transport (transports en commun, mobilités douces), l’autopartage contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), de l’empreinte carbone et à l’amélioration de la qualité de l’air en milieu urbain.

La technologie de l’autopartage permet à une seule voiture d’être utilisée par plusieurs utilisateurs en fonction de leurs besoins. Cette solution permet notamment d’optimiser l’utilisation d’une flotte des véhicules d’entreprise ou d’une collectivité, réduisant ainsi le nombre de véhicules nécessaires, engendrant des économies substantielles et diminuant la présence de véhicules sur les routes.

L’autopartage ouvre la voie à la location à courte durée

L’un des avantages clés de la solution d’autopartage dans le contexte des ZFE est qu’elle permet aux professionnels et aux particuliers de louer un véhicule pour des durées courtes ou très courtes. 

La réservation des véhicules à courte durée, de plus en plus offerte par les entreprises de location et les acteurs de service de mobilité, permet d’utiliser une voiture sans avoir à en être le propriétaire.

Une étude récente réalisée en collaboration avec OpinionWay révèle que 64 % des conducteurs impactés par les ZFE considèrent la location ponctuelle d’un véhicule comme une alternative viable à la possession de leur propre voiture, tandis que 46 % des conducteurs réguliers voient la location ponctuelle comme une option crédible en remplacement de la propriété d’un véhicule individuel.

La location à courte durée répond à la demande croissante de flexibilité en matière de mobilité. Elle permet aux utilisateurs de disposer d’un véhicule adapté à leurs besoins spécifiques, que ce soit pour des déplacements professionnels, des sorties en famille ou des week-ends entre amis. 

L’accès à un véhicule de qualité, sans les tracas liés à la possession et à l’entretien, devient réalité grâce à l’autopartage.

Pour que cette solution soit viable, il est essentiel que la flotte de véhicules, qu’ils soient achetés ou loués par des particuliers ou des professionnels, soit composée de véhicules neufs ou récents, tous conformes aux normes d’entrée dans les ZFE. 

Cette flotte permet aux utilisateurs de choisir le véhicule correspondant à leurs besoins de mobilité, qu’il s’agisse d’un usage régulier ou ponctuel, répondant ainsi efficacement à la demande de mobilité.

La location à courte durée contribue également à la réduction de l' »autosolisme » en France en réduisant le nombre de véhicules en circulation. 

Selon une étude menée par les loueurs de courte durée adhérents de Mobilians et l’Ademe, la location ponctuelle d’un véhicule affiche un taux d’occupation moyen de 2,19 passagers par voiture louée, dépassant largement le taux d’occupation moyen des véhicules individuels.

Outre sa flexibilité, la location à courte durée joue un rôle clé dans l’intermodalité. Elle contribue à réduire la dépendance à la voiture individuelle en proposant une alternative pratique pour les déplacements quotidiens, combinant différents modes de transport, tels que la location de voiture, les transports publics ou les vélos en libre-service. 

Cette approche contribue à réduire la congestion routière et à diminuer les émissions de gaz à effet de serre, créant ainsi un environnement urbain plus sain et des solutions de mobilité plus durables.

Les loueurs se distinguent en ayant un taux d’utilisation du véhicule nettement supérieur à la moyenne des véhicules particuliers, parcourant 2,3 fois plus de kilomètres que ces derniers en moyenne. 

Grâce à la mutualisation de véhicules respectueux de l’environnement et à une utilisation plus intensive, cette approche permet de réduire les émissions de CO2 sur la route et de limiter la consommation de ressources liées à la fabrication des véhicules.

En conclusion, la location à courte durée représente une réponse pertinente et innovante aux besoins de mobilité durable dans un monde en constante évolution, marqué par des préoccupations environnementales croissantes.

Conclusion

Une solution d’autopartage, en tant que modèle de mobilité partagée, joue un rôle important dans la transition vers les ZFE et la décarbonation des transports. 

Le véhicule en autopartage offre une alternative à la possession de véhicules individuels, encourage l’intermodalité, réduit l’impact environnemental et contribue à la décarbonation de la mobilité, tout en maintenant l’accès à une solution de transport flexible et économique.